Descente d’air polaire pour le week-end du 28 novembre. Le système dépressionnaire présent sur toute l’Europe de l’Ouest va progressivement pivoter sur son axe principal en fin de semaine et provoquer un décrochage d’air arctique. Cette évolution engendrera dès lors une descente d’air polaire qui touchera les îles britanniques alors que la France s’apprêtera à subir un temps hivernal très perturbé avec l’arrivée d’un air maritime qui orientera le vent au nord-ouest.
Dans ce contexte, un défilé de perturbations traversera le pays du nord vers le sud. Le froid s’accentuera à nouveau, mais le temps deviendra très perturbé, fréquemment pluvieux et venté avec un risque de neige à basse altitude sous forme de giboulées. Les premiers reliefs pourront être ainsi saupoudrés (Ardennes, collines normandes…), mais ce contexte est peu propice à de la neige tenant en plaine compte tenu du niveau des températures encore positives au sol. Cette période est néanmoins à surveiller particulièrement, car propice à des intempéries. À ce jour, la fiabilité sur cette dégradation générale est estimée à 70 %. Les 30 % restant tendent vers un scénario possiblement moins froid et perturbé, surtout sur l’ouest du pays. Par la suite, et pour la fin du mois, il est possible que ce temps hivernal se maintienne avant une accalmie et le retour à des températures moins froides.
Il ne s’agira pas d’une vague de froid
Dans ce contexte, il est important de préciser qu’il ne s’agira pas d’une vague de froid sur la France car ce terme n’est employé que lors de périodes où les températures sont inférieures de 5°C pendant plusieurs jours sur le pays, avec de fortes gelées et parfois des journées sans dégel. Or, cela ne sera pas le cas. Nous parlerons d’un temps hivernal précoce et non exceptionnel, car de nombreux épisodes de froid et de neige bien plus marqués, et parfois récents, se sont produits en novembre dans les années passées. Même s’il est important de par le nombre de régions qui seront potentiellement concernées, il convient de relativiser ce coup de froid qui ne présente pas d’extrêmes météorologiques pour les températures. A noter que le terme « descente d’air polaire » indique la provenance de la masse d’air froid venant du pôle, mais ne signifie pas que les températures seront « polaires » pour autant sur la France. En effet, en circulant au-dessus de l’océan Atlantique et de la Manche, cet air se radoucira nettement.