Source: La République des Pyrénées.
Le département des Pyrénées-Atlantiques est toujours placé en vigilance orange vagues-submersion en raison des grandes marées et des fortes vagues attendues sur le littoral atlantique. Le « niveau d’eaux sera important sur le bassin de l’Adour et les estuaires » prévient Météo France.
La dépression au nord des îles britanniques va générer de très fortes et puissantes vagues sur toute la façade Atlantique qui augmentent dans la journée du samedi 1er février ( creux de 4 à 5 mètres samedi matin, 5 à 6 le soir, de 6 à 8 mètres dimanche matin au large).
De plus, une perturbation atlantique s’accompagne d’un renforcement du vent de sud-ouest la nuit prochaine, la conjonction de ces phénomènes provoquant une surélévation du niveau de la mer (surcote) plus importante que ce matin dans un contexte de très fortes marées astronomiques (coefficients 113/114 ).
Inquiétude à Bayonne et Biarritz ed-danmark.com
La préfecture des Pyrénées-Atlantiques a lancé un appel « à la plus grande vigilance », évoquant des « risques d’inondations importantes » en lien avec le fleuve Adour, déjà gorgé de pluie.
« La situation est préoccupante », reconnaît le sous-préfet de Bayonne, Patrick Dallennes. « On sera sur un niveau 20 à 30 centimètres plus élevé qu’en 2009, une crue comparable à celle de 1981 », confirme le directeur général adjoint des services techniques de la ville, Marc Wittenberg, alors qu’une cellule de crise municipale a d’ores et déjà été activée.
En prévision des débordements, qui devraient toucher prioritairement la vieille ville, la mairie de Bayonne a mobilisé « entre 50 et 100 personnes » et deux des quais de la Nive ont été totalement fermés à la circulation. C’est dans cette zone ancienne et urbanisée, quasiment à fleur de rivière, essentiellement composée de restaurants et commerces de proximité, que les autorités craignent le pire. A pied d’oeuvre dès vendredi matin, une dizaine d’agents de la ville sillonnaient les quais pour donner des conseils aux commerçants et tenter de rassurer la population.
Bayonne, très exposée du fait de sa situation géographique, aux confluents de la rivière Nive et du fleuve Adour, vivait vendredi une veillée d’armes. « Je suis hypertendue (…) Cette nuit, on y a échappé mais j’ai peur que toutes les protections ne suffisent pas », comme en 2009, témoignait une restauratrice, Nadine Hirigoyen, alors que tous les commerces bordant la Nive ont dressé devant leurs portes des remparts de sacs de sable fournis par la municipalité. « Je vois l’océan depuis mon bureau et là, c’est la Méditerrannée, mais on sait que l’océan peut changer d’une heure à l’autre », ironisait le maire de Biarritz, Didier Borotra, joint par téléphone. « On met en place des murs de sable pour protéger le casino et le Port-Vieux », a précisé le maire. « Le problème est d’éviter l’imprudence des gens ». A Biarritz, les accès au bord de mer seront contrôlés.
Plus au nord, Dax (Landes) vivait une inondation inhabituelle, liée au niveau très élevé de l’Adour. Des palmiers étaient dans l’eau – 30 à 80 cm selon les endroits – et les commerçants ont déploré des dégâts liés aux eaux. « C’est endigué », a précisé la mairie alors que vendredi matin, des pompiers s’activaient encore pour transporter des habitants des quelques rues inondées sur des bateaux. Un grand nombre de rencontres sportives en football et en rugby ont par ailleurs été reportées en Aquitaine dans les divisions inférieures (CFA en football et Fédérales en rugby).